le wwoofing comme expérience sociologique

Nous arrivons au dernier jour de notre cinquième ferme. Cinquième endroit, cinquième maison, cinquième hôte(s), cinquième lit, cinquième adaptation.

Les choses se présentent à nous et ce n’est pas pour rien ? Probablement.

On pourrait dire que c’est facile, que nous sommes tranquilles, 7 mois, à l’étranger. C’est vrai. Mais que veut dire tranquille ? Que se cache derrière les concepts abstraits ? Il y a beaucoup à faire, c’est propre, c’est rangé, c’est loin, c’est petit …

Au fur et à mesure de notre avancée, nous nous rendons compte que chacun et chacune d’entre nous à une façon très personnelle de définir sa journée, sa maison, sa vie, … selon son propre parcours, ses propres ressentis du moment.

La semaine passée nous étions chez Joyce, non loin de Canberra, Allsun farm. Joyce a perdu son mari en septembre dernier et vit de sa ferme; ses ventes de fruits et légumes ainsi que de ses cochons ! Joyce semble être une force de la nature, ne pas se poser de questions, avancer avec ce qu’il y a à faire, jour après jour, gérant 80 plate-bandes de potagers différents avec des rotations saisonnières. Chez Joyce, nous avons déplacé des cochons de + 300kg, désherbé des plate-bandes de maïs, cueilli des radis au milieu d’orties, récolté pour la vente de légumes lui permettant de payer quelques factures en retard.

Avant , nous étions chez Leon et Cathy, dont vous avez vu la vidéo, ou vous pouvez cliquer pour la voir, qui ont à eux deux également des visions différentes mais qui convergent à Churinga, en tous les cas pour l’instant. Leon ne laisserait sa maison pour rien au monde….Cathy aime aller à ses réunions en ville et garder des activités avec ses amis.

Chez Leon et Cathy nous avons ramassé plusieurs mètres cubes d’algues (info astuce: c’est très bon pour que les mauvaises herbes ne repoussent pas), nous avons déraciné des plans d’ails à n’en plus finir, nous avons ramassé près de 20kg de tomates et nous dormions dans un dortoir qui, jusqu’à peu était également leur chambre qu’ils partageaient avec les wwoofeurs.

 

Ici nous sommes chez Clare et Mike. Un couple plutôt jeune et moderne, selon notre appréciation…selon mon appréciation. Ils ont des moutons, des poules et quelques hectares de forêt. Clare a son potager, que nous avons désherbé. Mike a un tracteur. Mais ici, ce n’est pas une ferme, selon notre appréciation. Mike et Clare sont charmants et très généreux. Ici nous dormons dans un cottage à part de la maison et ce soir, avons joué au piano et au flipper respectivement (vous avez compris qui a joué à quoi 😉 !)

Nous avons une chance énorme d’avoir atterri dans ces différents endroits, sans parler de Susan, notre première expérience, et de Bron et Ray qui ont suivi.

Chacune de ses personnes nous a accueilli en faisant de son mieux, pour que le wwoofer, nous en l’occurrence, se sente bien et puisse ainsi être productif le lendemain… ! Sans rire, ils ont tous fait de leur mieux et nous l’avons ressenti. Mais parfois, la réalité de l’un n’est pas comparable à celle de l’autre. Et nous parlons de wwoofing en Australie….que serait-ce en d’autres circonstances ?

Tant à découvrir encore ! Mais pour l’heure, nous apprenons beaucoup avec les 3 chiens de Clare et Mike….Dans la prochaine étape nous aurons 2 chiens à garder pendant 3 semaines, sans les maîtres !

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